Sorana Sang-de-larmes

(sous peu, description et petite histoire personnelle de Sorana Sangdelarmes)







J'en profite pour faire ma mue et métamorphoser mon profil en "Sorana"

SORANA SANGDELARMES

Histoire =

Sorana Kirnandottir avait passé une enfance plutôt heureuse.

A observer, et assister quand il le voulait bien, longuement son père, Kirnan Mains Rouges, travailler le bronze dans la forge familiale.

A participer aux expéditions de pêche dans le Marais des Hautes Terres, à retirer les pièges à poisson, à tirer les filets ou pêcher les anguilles à la sagaie - Sorana était une spécialiste de la pêche à la sagaie.

A rire, et courir, et danser, et chanter, à jouer à Niskis et Mumela et s'embrasser sur la bouche, à offrir des friandises sur l'autel de Voria, la vierge du printemps. Sorana n'avait pas le temps de penser à la mort, d'ailleurs elle ne la craignait pas... Qu'était-ce que la mort sinon la promesse de rejoindre les dieux pour une éternité de bonheur ?

Et Sorana, cette grande asperge, rêvait de mari, de maison et d'une nuée d'enfants joyeux et turbulents. Oui, Sorana rêvait d'avoir des enfants, d'être la parfaite épouse, une vraie petite ernalda du foyer !

Ô, elle n'était certes pas la plus belle - trop vite poussée, les bras étrangement longs et les incisives trop écartées - mais peut-être l'une des plus vives et rieuses jeunes filles du clan Fangelisière.

Malheureusement, au soir de ses quinze ans, la lame du destin s'abattit sèchement sur elle et sa famille.

(suite au prochant épisode)

Vivement la suite (je me demandais qui serait l'humakti du groupe )

Ouais !

Il sait entretenir le suspens le bougre

Malheureusement, au soir de ses quinze ans, la lame du destin s'abattit sèchement sur elle et sa famille.

A la nuit tombée, on apporta le corps du vieux Jarostar Sauterivière, le plus ancien pêcheur du clan, vidé de son sang, la gorge déchiquetée...

Au milieu des clameurs et des cris, à la lueur des torches et des larmes, le fils aîné du défunt, tremblant de honte et d'effroi, raconta d'une voix cassée comment ils avaient, son père et lui, rencontrer Enerin Kirnanson dans le Marais. Comment ce dernier, que l'on croyait en voyage à Jonstown, s'était approché d'eux. Comment il avait révélé sa nature chaotique en révélant ses canines et son teint blafard. Comment il s'était précipité sur le pauvre Jarostar.

Et comment, enfin, trop occupé à festoyer du sang de sa proie, il l'avait laissé s'échapper, lui, Leik Jarostarson, le fils indigne d'un auguste père...

Ce récit déchiqueta l'âme de Sorana...

Elle avait toujours aimé son frère aîné, Enerin, d'un amour tendre, et un peu protecteur. Ce grand échalas craintif, rongé par la peur de la mort, qui ne voulait pas devenir forgerouge. Mais...
Lui pardonner cela ? Trahir son clan, son peuple et ses dieux ? Par crainte de la mort, rejoindre le Nécromant du Marais ? Ce boucher aux mains rouges, auteur de tant et tant de drames et de larmes ? L'ennemi de toujours. Cette injure lancée à la face des dieux et de la vie elle-même !
NON !
NON, NON, NON !!!

Elle hurla.

Elle crut un temps qu'elle ne pourrait s'arrêter. Elle hurlait comme un petit animal blessé, une bête traquée. Soudainement privée de toute humanité.

C'est la poigne vigoureuse de son père qui la ramena à la raison. Cette main rouge de forgeron, musculeuse à faire peur, sur sa bouche suspendit cette folie sans nom.

Kirnan, son père, ne parla plus d'Enerin. Il agissait comme s'il était déjà mort. Pourtant à chaque nouveau meurtre de son fils, il semblait vieillir d'un hiver, se racornir un peu plus. La flamme de ses cheveux s'effilocha peu à peu en une masse filandreuse et grisâtre.
Un an plus tard, il mourrait, miné par un chagrin sans fond.

Le soir de son enterrement, Sorana se rendit au bosquet d'Humakt, ce cercle d'ifs entourant le sanctuaire d'Indrodar Chiengris. Et devant la statue du dieu, elle trancha ses cheveux, déchira ses vêtements et déposa son sang dans la coupe aux offrandes.
Sans un mot, le gardien du sanctuaire lui offrit une cape noire et l'emmena dans les ténèbres.

(Suite au prochain épisode)

Sorana a écrit:

(Suite au prochain épisode)

Fais gaf', il faut que ce soit terminé avant Dimanche

Fouchtra ! Sorana est la fille du forgeron ? L'amoureuse de Valkor ?
Ou la sœur de l'amoureuse de Valkor ? (plus facile à jouer, cette dernière option, àmha).

ouais la soeur
elle en aura à te raconter sur l'oreiller ...

Narrateur a écrit:

ouais la soeur
elle en aura à te raconter sur l'oreiller ...

Je me répète, mais : on va bien se marrer

Citation :

Fouchtra ! Sorana est la fille du forgeron ? L'amoureuse de Valkor ?

La fille du précédent forgeron... (mon père est mort)

Tel que je vois les choses (qui seront révélées à lafin de ma petite histoire) à la suite de la mort de mon père, le clan a tenté de recuter un nouveau forgeron.

Et un exilé tarshite s'est présenté, Orkalm le Furieux, auquel le clan a confié l'ancienne forge de mon père et la maison qui allait avec, tandis que ma mère et mes deux jeunes soeurs allaient loger chez mon oncle en attendant qu'elle se trouve un nouveau mari.

Tout cela pendant l'absence de Sorana qui trouve, à son retour, la maison de son enfance occupée par un étranger...

Cela l'a d'ailleurs aidé à prêter son aide à Valkor dans sa cour de la fille du forgeron (puisqu'elle a pu lui révéler lla méthode qu'elle utilisait pour faire le mur quand elle habitait encore là-bas)...

Donc, désolé, tu n'es pas mon beauf !

Sorana a écrit:

Cela l'a d'ailleurs aidé à prêter son aide à Valkor dans sa cour de la fille du forgeron (puisqu'elle a pu lui révéler lla méthode qu'elle utilisait pour faire le mur quand elle habitait encore là-bas)...

Tu sais que Valkor t'en sera éternellement redevable, tu le sais ça, hein ?

Citation :

Tu sais que Valkor t'en sera éternellement redevable, tu le sais ça, hein ?

Bon, je n'ai pas encore eu le temps de détailler la vie de Sorana après son retour dans le clan (alors que c'est le plus important pour dimanche , jour où je serai d'ailleurs pas disponible l'après-midi : il y a je-ne-sais-plus-qui qui nous rend visite)...

En bref (avant d'écrire un zoli texte), Sorana ressent durement la solitude =

• son statut orlanthi en fait une semi-pestiférée (elle vit dans le sanctuaire d'Humakt : un endroit châleureux et cosy )
  
• un étranger a repris la forge de son père et habite dans sa maison natale
  
• du fait de son histoire personnelle, une partie du clan la regarde d'un sale oeil (son frère a choisi de trahir son clan, elle a commis un fratricide)
  
• elle n'a plus de projet, de but, de quête pour donner un sens à sa vie, puisqu'elle a tout sacrifié pour abattre son frère et qu'elle y est parvenue. Ceci accompli, qu'est-ce qui donne encore sens à sa vie ?

Valkor :

C'est pourquoi elle a été très vite attirée par Valkor comme par une bouffée d'oxygène : enfin quelqu'un qui ne connaissait pas "l'ancienne Sorana" et avec lequel elle pouvait établir des relations sur des bases saines.

Elle a donc tenté de l'approcher à plusieurs reprises en l'interrogeant sur ses voyages, son village d'origine ("On m'a dit d'étranges choses sur le forgeron du Sentier de la Pomme...") et en tentant de l'aider un peu à s'intégrer au village en lui filant un coup de main pour apprendre à se déplacer dans le marais, éviter les trous d'eaux, lui expliquer certaines traditions...

Tout cela dans un étrange mélange de châleur (Sorana est une jeune femme passionnée et plutôt généreuse) et de froideur (économie de mots, moments de mélancolie).

Quant à savoir si ses tentatives d'approche ont rencontré un accueil favorable, c'est un Valkor de le dire...
(mais en ce cas, ne serait-ce que pour emmerder le nouveau propritéaire des lieux, elle aura révélé à Valkor les meilleurs moyens de pénétrer dans son ancienne maison le plus silencieusement possible)

Jarinalda

Je ne suis pas sûr des relations entre Sorana et Jarinalda... Quelles étaient leurs anciennes relations ? Comment Jarinalda a-t-elle interprété le fratricide commis par Sorana ?
A elle de me le dire...

Langar Lainedure

C'est sûr que Sorana se reconnaît un peu dans le destin tragique de Langar... Mais est-ce que les choses ont dépassé ce sentiment intérieur de sympathie qu'elle éprouve pour lui ? Deux êtres aussi rongés par leurs démons intérieurs ont-ils véritablement quelque chose à partager ?
Je ne sais...

Citation :

(mais en ce cas, ne serait-ce que pour emmerder le nouveau propritéaire des lieux, elle aura révélé à Valkor les meilleurs moyens de pénétrer dans son ancienne maison le plus silencieusement possible)

Bien évidemment vous avez tout mon soutient, mes conseils, et mes encouragements, voir si besoin est, ma complicité dans cette belle entreprise...

Citation :

Je ne suis pas sûr des relations entre Sorana et Jarinalda... Quelles étaient leurs anciennes relations ? Comment Jarinalda a-t-elle interprété le fratricide commis par Sorana ?
A elle de me le dire...

Je ne fais peut être pas partie du clan depuis assez longtemps pour qu'on ait eut "d'anciennes relations", je suis née dans le clan des Bonnes-épées et me suis joint au clan que depuis mon marriage il y a trois ans... mais j'ai bcp voyagé en Kethaela avec mon mari ; nous somme revenus au clan il y a peu dans l'espoir de trouver un peu de tranquilité et d'avoir des enfants...

...mais les augures ne semblent pas être favorable à la tranquilité...

Quand au "fraticide" je ne concidère pas ça comme tel. Ton frère était déjà mort pour notre clan quand il a choisit de suivre la voie de Vivamort. Tu n'as pas tué ton frère, tu as tué un vampire !

En cela tu as protégé la communauté au risque de ta vie, et même si tu as emprunté une voie que je ne recommanderais pas pour arriver à tes fins, tu as d'hors et déjà gagné mon respect pour cette action.

En fait ça m'attriste toujours un peu qu'une jeune fille pleine de vie se consacre à Humakt, mais c'est la volonté de la Déesse de laisser une de ses enfants servir la Mort, ça permet de maintenir la Grande Tribu des Tempêtes.

Mais si tu as un jour besoin de te confier à quelqu'un, si tu cherches conseils ou si tu te sens un peu seule, viens me voir je t'accueillerais chaleureusement.

Jarinalda :

La belle Jarinalda représente une bonne partie de tout ce que Sorana rêvait d'être plus jeune : cette épouse parfaite, rieuse et énergique, pleine de bon sens, de courage et de douceur.
Tout ce qu'elle a sacrifié pour racheter l'honneur de sa famille...

Alors elle l'admire à distance pour l'instant, par timidité, parce qu'il est douloureux de contempler ce que l'on ne sera jamais, parce que les voies d'Humakt et d'Ernalda sont divergentes...

Lignée :

Sorana était une Bransson, la digne descendante d'une lignée qui n'a jamais cessé de croire en sa victoire prochaine contre le Marais et son maître.

Sorana a écrit:

Quant à savoir si ses tentatives d'approche ont rencontré un accueil favorable, c'est un Valkor de le dire...

Amha, Valkor n'était au début pas tout-à-fait à l'aise avec l'Humaktie. Il la voit plus comme une guerrière que comme une femme, mais sans a priori défavorable qui serait dû à son histoire.

Citation :

Valkor n'était au début pas tout-à-fait à l'aise avec l'Humaktie. Il la voit plus comme une guerrière que comme une femme, mais sans a priori défavorable qui serait dû à son histoire.

C'est effectivement plus une guerrière qu'une femme...

Ainsi, Valkor et Sorana ont tissé une relation un peu distante, une sorte d'échange érudit d'informations : Valkor décrivant à Sorana le vaste monde, Sorana éclairant Valkor sur les coutumes locales. Sans épenchements, ni trop de confidences...

Tout juste, Sorana aura-t-elle raconté innocemment comment elle se débrouillait pour faire le mur quand elle logeait encore dans la maison du forgeron... Après que certaines rumeurs lui soient venues aux oreilles.

Devant l'entrée du temple-forteresse se tenait un homme aux tempes grisonnantes. Ses yeux clairs étaient sertis des rides de son long dévouement au Seigneur-Epée.

"Qu'est-ce la mort ?", l'interrogea-t-il d'une voix claire.
_ La vérité d'un homme.
Sorana avait répondu sans ciller.
_ Crains-tu la mort ?
L'homme la fixait, un demi-sourire sur les lèvres.
La jeune fille réfléchit un instant, tout se jouait maintenant.
_ Mourir n'est rien, c'est achever de naître... Au moment où une chose naît, elle commence déjà à mourir. Je ne crains pas plus la mort que je ne crains la vie. La vie m'a apporté la souffrance, la mort m'offrira le repos dans les vertes prairies du tula d'Orlanth. Pourquoi devrais-je craindre de paraître devant lui ? Le droit et l'honneur marchent à mes côtés !
Le gardien baissa sa lame, le front plissé par un certain malaise.

_ Es-tu réellement prête à renoncer à ce qui te fait femme ? Réfléchis bien, jeune fille, Ernalda notre mère aurait tellement à t'offrir...
Elle secoua lentement la tête. Ses yeux s'embuèrent immédiatement.
_ M'offrir quoi ? J'ai perdu et mon honneur, et mon père, et un frère cher à mon coeur. Que peut-elle m'offrir pour compenser cela ? Un frère traître à sa famille, à son clan, à ses dieux et à la vie elle-même !
Il ne répondit rien.
_ Il n'est d'autre voie pour moi que le chemin d'Humakt. La vie réconforte, mais seule la mort répare les fautes passées. Je demande la mort. Mort pour mon frère, sa trahison impie et le déshonneur sur ma maison.

Alors à contrecoeur, Farangelder l’Honnête accompagna la jeune femme à l'intérieur afin de la présenter devant Holgir le Hardi, l'Epée d'Indrodar.

C'est ainsi que Sorana rejoignit le Temple d'Indrodar Chiengris et qu'elle fut reconnue comme une légitime suivante de la Mort.

(suite ce soir - de toute façon, même si je n'ai pas fini pour dimanche, vous avez le résumé dans mon ébauche de personnage)

Zargos dixit :

Citation :

Croyant que son cousin était dans le marais de Délecti, il s'y rendi et y fût blessé puis, fort heureusement, secouru par les Fangelisière.
Sa famille désire qu'il se marie rapidement mais il est secrètement engagé avec la fille du brasseur des Fangelisière - Kaliandra - qui l'admire follement

Quoique Jorana n'ait pas un grand amour pour les serviteurs de la tribu céleste, elle considère que ce jeune [Zargoz ? Zargosos ?] a eu du cran. S'enfoncer seul dans le Marais à la recherche de son cousin était un acte quasi suicidaire, mais courageux, un peu semblable à sa vendetta personnelle...

Alors elle laissera le bénéfice du doute à ce maudit templier, d'autant qu'il a l'air plus sympathique et ouvert que ses semblables ne le sont habituellement.

De plus, Humakt n'a pas de griefs envers son dieu.

Après son entretien avec l'Epée d'Indrodar, on amena Sorana dans le Salon aux Lames, l'âme du Temple - le coeur étant le sanctuaire du dieu.

Une unique fenêtre laissait la lumière de la lune, Shelpekirt la Maudite, envahir la pièce. Sur d'innombrables présentoirs de toutes tailles et de toutes formes une armée d'épées reposaient ici, endormies dans leurs fourreaux d'ivoire, de cuir ou de métal.
Farangelder l’Honnête fit tinter sa lame sur le seuil de la salle pour qu'elle salue ses soeurs de sa voix claire.

Sorana sentait ces semeuses de mort, filles d'Humakt, prêtes à surgir de leur étui. Avides de sang et de gloire.
Elle se retint pour n'en dégainer aucune.

"Tu dois désigner l'une d'entre elles."
Farangelder avait parlé d'un souffle.

Sorana observa ces lames, fixant leur vérité.
Au fond l'attendait une longue claymore d'acier noir, sertie d'une pluie d'entailles et de rayures. Vétéran de mille batailles, elle ne guettait qu'une main amie pour reprendre sa route de sang et de tripes.
Sur sa droite, un étrippe-chat, court et dur. En bronze runique. Prêt à taillader, trancher, éventrer.
Plus loin, une fine et légère spatha espérait un nouvel envol, filer de gosiers en poitrine, écrire un nouveau récit à l'encre rouge.
Et tant d'autres.

Mais Sorana n'en désigna aucune.

"Ses lames n'ont aucun sens pour moi, leur histoire m'est étrangère... Il n'est qu'une épée pour ma main, et au jour d'aujourd'hui elle réside dans mon coeur."

Ces mots tranchèrent durement le silence de recueillment qui règnait jusqu'à présent.
Les buveuses de vie tintèrent de défi devant cette voix claire et arrogante.

Mais Farangelder l’Honnête n'en tint pas compte.
Nul, depuis des années, n'avait fait le choix d'Inginew Rougefils : forger sa propre lame et bâtir un chemin inconnu.
Humakt marchait sans conteste dans l'ombre de cet enfant. Elle n'avait pourtant rien d'un forgefer...
Mais on ne pouvait défier les augures du dieu, alors Farangelder l'emmena auprès d'Erikayarandos Forgetombe.

[Oui, je sais, ce n'est toujours pas terminé...]