L'éveil de Merlin - RP

Nous sommes le 15 octobre 2008. En ouvrant son courrier, Seamus O'Hara, alias Karacal, découvre une invitation à assister à la commémoration de l'Armistice de 1918 à Midsommer, une localité de l'est de l'Angleterre, les 9, 10 et 11 novembre. La BEHS, Société historique de l'Empire britannique (une association de reconstitution), y organise un tableau de la bataille de la Somme et souhaite accueillir un maximum de spécialistes de l'armée britannique.

L'invitation s'accompagne de trois billets d'entrée et d'un numéro où contacter le secrétaire, qui fera le nécessaire pour avoir des chambres d'hôtel.

Karacal est interesse, voila l'occasion d'une distraction bienvenue, qui lui permettra de s'eloigner de ses satanes etudiants humains et de profiter des menus plaisirs de l'incarnation.

Alors qu'il reorganise ses plannings de cours pour ce voyage; il songe que R'm Fazzir, un compagnon de Jussieu, pourrait aussi apprecier une sortie agreable. Immediatement, un email quitte son ordinateur.

R'm Fazzir alias Isitolo Aniga flâne et surfe ... sur le net dans son petit bureau de la fac cherchant de quoi intéresser ses étudiants qui, il fallait bien s'y faire, devenaient de moins en moins passionnés au fur et à mesure des années. Un bruit caractéristique de l'arrivée d'un message se fait alors entendre.
Découvrant le message de son collègue historien, R'm se dit qu'un voyage lui ferait du bien et peut-être pourrait-il en rapporter des nouvelles qui susciteraient l'attention de ses élèves ...
Aussitôt, il donne son accord et demande de quoi il faut se doter et quand est le rendez-vous, avant de saisir sa malette, d'éteindre son vieux PC et de s'en aller faire ses préparatifs ... Il guettera la réponse de chez lui grâce au Wifi de son gentil voisin ...

22 octobre 2008. Karacal travaille et attend le moment de partir en Angleterre, lorsque, à une exposition de photos de guerre intitulée "de l'Ebre à l'Afghanistan", une sensation étrange le saisit. Là, dans le groupe sous ses yeux, les Champs magiques convergent en un tourbillon bien reconnaissable. Aucun doute, un Onirim se tient là parmi les invités.

De fait, Karacal voit arriver sur lui un type pas très grand, assez sec, aux traits taillés à la serpe, les cheveux noirs descendant au ras du cou, très bien habillé dans un costume noir, dont les yeux, noirs également, brillent d'un éclat... mortel.
"Enfin un invité intéressant... Venez boire un verre."

"Un frere, tres heureux de vous rencontrer. Interessante exposition de la folie de ces humains, non?"

"Un verre, dites-vous, c'est une idee."

Claigh tend une flûte de champagne à Karacal. "Merci de votre intérêt pour mon travail... Et vous, votre marotte, c'est quoi ?"

"Oh, vous etes a l'artiste derriere ces oeuvres, etes-vous proche du Jugement?"

"Milles excuses, je suis Karacal, sous le nom de Seamus O'Hara. J'enseigne l'histoire a Jussieu pour subvenir a mes besoins. Et ma marotte est si l'on peut dire les Plans Subtils et leur infini variete. Lieux de milles delices n'est-il pas?"

"En effet... même si, personnellement, je favorise le voyage et l'exploration du monde humain. D'ailleurs, si vous avez une idée de destination, je suis preneur : ça fait trop longtemps que je suis à Paris, absorbé par la préparation de cette exposition... Je manque de matière pour mes recherches."

"Eh bien, meme si c'est un peu cavalier, ah ah, j'ai une invitation pour une reconstitution historique au Royaume-Uni, une occasion comme une autre de passer de faire plus ample connaissance. Je suis convaincu que pour au moins resister aux humains il nous faut cooperer."

"Je vous envoie un mail des que je rentre, vous avez une carte?"

"Bien sûr. Merci, et à bientôt."
Claigh donne à Karacal une carte de visite toute simple : le nom de son métamorphe, son mail en-dessous, le tout surmonté d'un soleil stylisé.
Puis retourne vers ses autres invités, sans autre forme de procès.

8 novembre 2008, 9h11. Le moment est venu de partir. Le trio prend place dans l'Eurostar, à quelques wagons d'un ufologue qui ignore sa présence.

A Londres, un membre de la BEHS vient chercher ses invités (sauf s'ils préfèrent visiter la capitale avant cela). C'est un humain tout à fait normal.

Quatre heures plus tard, c'est enfin la campagne anglaise, ses vaches, ses cottages, ses manoirs et ses petits meurtres entre amis.

Wakinonpa se dirige vers le wagon restaurant pour une petite collation, sur le trajet il se met en vision Ka

Claigh attend la suite... tout en observant ses contemporains, comme à son habitude.

R'm Fazzir se fait discret et écoute ses compagnons de route disserter. Arrivé en Angleterre, il respire un bon coup, pensant à ceux qui ont su ériger des monuments comme stonehenge avec des outils très primaires...

Le chemin de Wakinonpa ne passe hélas pas par le wagon des autres Nephilim...

A l'arrivée, la foule se déverse par les portes et dans les douanes. Douglas Smith, le contact de la BEHS, attend avec une pancarte "Seamus O'Hara". C'est un cadre commercial mûr, grisonnant et un peu enrobé, sans rien de particulier, sinon sa passion pour l'histoire. Il prend les bagages avec quelques formules de courtoisie britannique et les charge dans son Audi.

Wakinonpa n'a pas de contact à Londres mais une correspondance à Euston dans 2h25. Juste le temps pour lui de voir des magasins.

"Hi, je suis Seamus O'Hara, voici deux estimes collegues. Enchante!"

"J'espère vous avez fait bon voyage. Votre hôtel est booké. Vous aimez la Great War ?"

Wakinonpa s'enfile dans les echopes londoniennes en attendant sa correspondance

Le temps est bizarrement chaud pour un mois de novembre. Les rues de Londres sont moites, la climatisation fonctionne comme en été. Les voitures crachent une pollution presque irrespirable, rendue acide par les réactions chimiques amplifiées.

Heureusement, la voiture de Smith sort peu à peu de la ville et gagne les plaines plus verdoyantes.

"Tout l'été a été chaud comme ça, Smith, ou c'est récent ?"

"C'est trwès récent. Nous avons eu un été anglais, un mois de september pluvieux, mais depouis quatre jours il faut tomber les vestes. enfin, c'est bon pour la recosntitution, no ?"

Toujours silencieux, observant le paysage, R'm Fazzir est amusé. Une reconstitution ... Ca lui rappellera les GN auxquels ils participaient dans les années 90 avec ces fous de jeux de rôles. Un loisir humain tout à fait intéressant car exacerbant l'imagination et donc l'inventivité !

Les deux jours suivants se passent dans une campagne anglaise tout à fait charmante, tout à fait étouffante (dans les deux sens du terme) et saturée de revivalists surexcités. Si personne ne fait rien de spécial bien entendu.

"You can speak English, Smith, both of us are fluent in this language."

(hrp) autrement dit, cher MeuJeu, t'es pas obligé de te fader des combinaisons de touche improbables pour simuler l'accent anglais : on fait comme dans les films, on dira qu'on est dans la VF

Claigh profite des reconstitutions pour prendre des photos ; c'est pas tous les jours qu'on peut faire des reportages sur la Grande Guerre en live...