[RP] Chimère : créature chaotique ou simple rêve ?

Zargosos fait ses libations et honore Yelmalio pour cette merveilleuse journée en perspective, après cela il se rend a l'auberge d'où émane une magnifique odeur de sanglier et dont les exhalaisons lui rappellent les bons moments autours de la table d'Iphigenia la mère de Zargos et ses meilleures queues de Newtlings de tout le Comté; l'émotion lui embue les yeux mais il se reprend vite et s'en va d'un pas allègre et gaillard, tout heureux d'avoir retrouvé ses forces et d'enfin pouvoir se dégourdir les jambes après une longue immobilité forcée

Valkor se rapproche de la discussion. Se frottant sa maigre barbe de Lankhor Mhy, il ouvre grand ses esgourdes.

Citation :

"Nous allons d'abord aller observer les alentours du bivouac de la patrouille de nuit qui est venue nous faire part des évènenments. Ensuite, nous pourrons aller à la rencontre de celles qui ne sont pas encore rentrées."

"Qu'Humakt les préserve tous de la corruption du Marais."
Et Sorana trace dans les airs la croix sacrée du dieu.

"Bien, en route alors ! Je vous suis."
Sorana saisit les rênes de Requiem (le mal nommé), puis l'enfourche, prête à partir.

@ Sorana :

Les guerriers sautent en selles, d'un regard la bande se met en route.
Au bout d'un quart d'heure environ, les chevaux réagissent aux rênes qui les forcent à ralentir. Une clairière se dessine dans le bois. Au centre, une pile de bûches et quelques brindilles indique qu'on a voulu faire un feu...

@ Valkor :

Doucement, Valkor tente de s'approcher de la table où règne l'agitation. Il parvient à entendre quelque mots :

"... jure ... tout seul ...déplacé ... comprend pas ..."

au milieu des rires des convives qui sous-entendent que l'homme à trop bu. L'un d'entre eux se lève ce qui pousse
Valkor à se rasseoir. La porte de l'auberge s'ouvre alors sur un homme assez jeune aux cheveux blonds, la peau bronzée, Valkor n'arrive pas à se rappeler où est-ce qu'il l'a déjà aperçu.

@ Zargosos :

Zargosos arrive à l'auberge d'où se répand un doux fumet. Il ouvre la porte et parcourt la salle des yeux à la recherche d'une table libre. Sur sa droite, les tables sont chargées de groupe de joyeux compères, un jeune homme debout s'approche d'eux, à gauche une table semble délaissée, à une autre une chope à moitié vide et une écuelle apétissante attendent leur propriétaire.

Sorana stoppe le pas de Requiem d'une pression des genoux et d'une traction des rênes, et fait signe à ses deux compagnons de faire silence...

Elle se laisse alors envahir par les sons du lieu, tentant de percevoir une note dissonante dans cet ensemble, le signe du danger ou de l'étrange.

Valkor s'approche de la table où se raconte l'histoire, et demande carrément au conteur : "Des choses qui se déplacent toutes seules ? Comme cela est étrange ! Vas-y, raconte !"

Tandis que Haloric et Alusara s'amusent dehors, Jarinalda pénètre cérémonieusement dans le temple et se dirige vers l'autel d'Enfernalda. Elle s'agenouille devant la petite idole de la déesse (elle dépose quelques fleurs qui lui sont si chères en offrande), puis prie longuement pour apporter soins, calme et bénédiction sur le clan.

Ensuite elle va saluer la prêtresse qui s'occupe du temple et, si celle ci n'est pas trop accaparée par sa tache, engage la conversation pour en savoir plus sur les derniers évènements survenus ces derniers temps dans le clan. Après tout elle vit près d'un dangereux marais, et beaucoup d'étrangers sont présent en ce moment, mieux vaut se tenir au courant de se qui se passe (surtout si des talents de guérison peuvent être mis à contribution)...

@ Jarinalda

La prêtresse est disposée à parler lorsque Jarinalda approche. Habillée d'une sorte de toge de la couleur ocre de la terre, elle a le visage et la morphologie d'une mère nourricière, elle se tourne vers Jarinalda la mine triste :

"Chère amie, j'espère que vos prières auront plus de succès que les miennes. J'ai en effet bien du mal à contacter notre mère à tous, comme si les voies éternelles étaient entravées, confuses. N'avez-vous rien ressenti ?"

@ Sorana

Tendant l'oreille, la fière guerrière est à l'affût. Au loin, elle croit entendre des bruits d'animaux. Ce qui la perturbe, c'est qu'elle a l'impression d'entendre le ragondin de ce matin ... vers la cime des arbres avoisinants. Elle sent alors entre ses jambes Requiem pas rassuré. Le grondement d'un prédateur se fait soudain entendre, pourtant rien n'est visible aux alentours, si ce n'est ce petit écureuil qui rejoint son trou. Les guerriers ont mis pieds à terre et inspectent les bûches entassées.

"Etrange, ce bois est pourtant bien sec. Curieux qu'il n'ait pas pu prendre."

@ Valkor

L'homme semble surpris, voire intimidé par l'intervention de Valkor.

"Je ... j'ai sans doute dû rêver."

Ses camarades sourient se moquant gentiment :

"Allez, Heltric, raconte lui ce que tu faisais la rame que tu as vu dans le marais . "

Narrateur a écrit:

"Allez, Heltric, raconte lui ce que tu faisais la rame que tu as vu dans le marais . "

"Oui, raconte, le Taureau-Tempête va pas te manger..."

@ Langar

Alors que Langar s'occupe du jeune veau et de sa mère, il lui semble voir bouger quelquechose dans son dos. Pourtant lorsqu'il se retourne, rien ni personne. Il se remet à sa tâche quand cela se produit à nouveau. Toujours rien. Il remarque juste que le seau semble avoir été déplacé d'une quarantaine de centimètres. Même s'il est fatigué ce matin, il n'a pas envie de jouer à 1,2,3 Elmal avec un seau !

"Le temps seul pourra nous dire si mes prières sont entendues par la Déesse et si celles ci sont dignes de son intérêt." lui répond Jarinalda avec douceur

"Mais je suis interloquée que vous me parliez d'une difficulté à communier avec Notre Mère à Tous... pour ma part j'ai surtout ressenti la présence de la Déesse au travers de cette magnifique journée" reprend Jarinalda

Après une pause de réflexion Jarinalda continue :

"Que pensez que peut signifier tout ceci, est-ce un présage que nous envoie la Déesse, ou autre chose... d'autres femmes ont elles ressenti cela aussi ? et les hommes, eux aussi ont ils des difficultés à ressentir leur Dieux ?"

...

Langar soupçonne une blague de son neveu, futur Eurmal en puissance, encore une fois, ou - qui sait ? - d'un esprit facétieux (si c'est le cas, il en a connu de pires).

Afin d'éliminer la première hypothèse, il fait mine de passer derrière une stalle et en ressort en coup d'Umbrol pour surprendre le plaisantin.

*Bien, si je dois mourir aujourd'hui, qu'Humakt soit exaucé !*

Sorana savoure un court moment cette belle journée d'été, puis descend de cheval.

*Oui, c'est un bon jour pour mourir."

Elle flatte un instant le museau de Requiem pour l'apaiser un peu, puis s'approche à son tour du tas de bois sec, les rênes enroulées autour de son poignet gauche.

"Je serai tout-de-même curieuse de savoir...", dit-elle tout en détachant les lacets de la petite bourse renfermant ses pierres à feu et son petit pot à braises.

Et devant les yeux étonnés de ses deux camarades, entreprend d'allumer ce fichu tas de bois.

@ Langar

Le stratagème de Langar aurait réussi avec son neveu, mais là il a juste fait peur au veau qui se met à meugler.
Langar va alors rassuré quand il entend un petit cri provenant de devant l'étable.

@ Valkor

L'homme en a visiblement marre que tout le monde si moque de lui, mais devant l'air attentif de Valkor, il recommence :

"C'était ce matin, à l'aube. Je revenais de ma pêche nocturne, quand j'ai entendu un clapotis dans l'eau. Sur mes gardes, je me suis avancé lentement, et j'aperçu une rame allant et venant dans l'eau. M'approchant plus pour bavarder avec le rameur, je ne découvrait ni barque ni rameur, mais juste la rame qui ... ramait toute seule."

Un gros éclat de rire ponctue le discours du pauvre homme.

@ Jarinalda

"Bien sûr, Ernalda la grande nous fait profiter de sa chaleur tous les jours, mais j'ai l'impression que les chemins pour accéder au plan divin se sont emmêlés. Il devient bien plus difficile de s'y retrouver."

Langar se rue au-dehors avec son balai pour seule arme, pas vraiment inquiet mais un peu excédé que rien n'aille comme d'habitude aujourd'hui.

(Lui qui souhaitait que cela change, il ne l'entendait pas comme ça !)

Narrateur a écrit:

"C'était ce matin, à l'aube. Je revenais de ma pêche nocturne, quand j'ai entendu un clapotis dans l'eau. Sur mes gardes, je me suis avancé lentement, et j'aperçu une rame allant et venant dans l'eau. M'approchant plus pour bavarder avec le rameur, je ne découvrait ni barque ni rameur, mais juste la rame qui ... ramait toute seule."

Valkor fait celui qui ne s'étonne pas :
"Effectivement, ça a de quoi surprendre... Tu as ramené cette rame ?"
Valkor fouille ses souvenirs, et cherche dans les mythes des Porteurs de lumière (17) une histoire qui se rapproche de celle de ce pêcheur matinal (les histoires d'objets qui se déplacent et agissent seuls).

@ Valkor

Rien dans la mythologie des Porteurs de Lumières n'évoque ce phénomère étrange.
L'homme regarde l'air ahuri :

"Ben non, je l'ai pas la rame, j'ai cru que je devenais fou, j'ai regardé à nouveau et ai détalé."

Nouveau rire gras de l'assistance.

@ Sorana

Sorana y met toute sa rage et sa volonté. Enfant, elle adorait jouer à Karilla l'aventurière, mais là, décidemment, le feu ne veut pas prendre.

@ Langar

Langar retrouve Lorena qui se remet, elle semble avoir eu peur de quelquechose.

"Ah, Langar, c'est toi. Ecoute, je ne sais pas ce qui se passe ici, mais j'étais en train de balayer, quand la brouette est tombée. Je me suis baissée pour la relever, c'est alors que le balai s'est mis à danser devant moi. Puis soudain, il s'est arrêté. Je te promets, qu'Ernalda me soit témoin, c'est réellement ce qui s'est produit."

Langar a déjà vu sa belle-soeur faire une plaisanterie, mais là, il sait que ce n'en est pas une. Fouillant dans sa mémoire des coutumes, en bon Héortien, il cherche une imprécation contre les esprits malicieux, par exemple un chant qui abjure Eurmal de cesser ses bêtises.

@ Langar

Aucun souvenir n'évoquant de tels esprits ne revient à Langar. Cependant, tout semble être plus calme pour le moment. Néanmoins, Lorena est perturbée.

"Langar, je devrais peut-être rentrer me reposer. Laisse le travail pour le moment, et tâche d'en savoir plus s'il te plaît."

Elle part puis se retourne :

"Langar, merci de ton aide, je suis ... contente ... que tu sois à nouveau parmis nous."

Puis elle file, un peu embarassée.

Pas autant que Langar qui se demande si Arachné Solara n'a pas, l'espace d'un instant, oublié de garder un peu de cohérence au monde ce jour-là. Par Orlanth, qu'est-ce qui peut bien se passer ?

Bon, première chose à faire, aller demander aux voisins s'il n'ont rien vu de bizarre. Il n'y a quand même pas de raison que les Lainedure soient les seuls à trinquer, même si chez les Héortiens on aime ça !

"Peste d'Eurmal, ce satané tas de bois refuse de s'allumer !!!"

Sorana se relève brusquement, et laisse retomber sa colère.

*Le second silence d'Humakt est le silence de la main. La main ne sanglote pas, la main ne s'esclaffe pas, la main ne brûle pas de colère. Non, la main frappe, nette et précise pour abattre l'ennemi embusqué.
Il n'y a pas de place dans le coeur du guerrier pour le feu de la colère, car son coeur est de glace, tel le vent du nord, souffle d'Humakt.*

Elle se détend. Puis s'adresse à ses compagnons en s'ébouriffant les cheveux :

"Rurik, peux-tu essayer d'allumer ce satané feu ? Nous devons savoir si ce sont mes doigts et ma tête qui ont abusé de la bière de chêne ce matin ou si réellement quelque magie est à l'oeuvre, ici."

Puis, avec un demi-sourire, en battant un peu des cils, elle demande à Braggi :

"Braggi, veux-tu monter la garde un instant ? Je vais invoquer la magie d'Humakt Epée de Mort afin de savoir si le Seigneur du Marais y est pour quelque chose..."

Elle s'écarte d'eux alors de quelques pas et dégaine son épée sous le soleil du matin. Immédiatement, la lame se met à dégager une légère fumée, comme une respiration glacée.
Et tenant Sangdelarmes à l'horizontal, elle se remémore comment Humakt, couvrant ses yeux de cendres, les ouvrit au semi-monde des non-morts. Lorsqu'il traqua, dans le tula déserté par le fyrd de la tribu d'Orlanth, les spectres vengeurs que les sorcières uz avaient lâchés sur les femmes, les vieillards et les enfants.
Lentement, elle laisse la fraîcheur de sa foi gagner son âme pour ne faire qu'une avec l'épée qu'elle tient. Et de sa main gauche, elle trace sur son oeil droit la rune de vérité et sur son oeil gauche la rune de mort avec les cendres de sa bourse sacrée.

Narrateur a écrit:

L'homme en a visiblement marre que tout le monde si moque de lui, mais devant l'air attentif de Valkor, il recommence :

"C'était ce matin, à l'aube. Je revenais de ma pêche nocturne, quand j'ai entendu un clapotis dans l'eau. Sur mes gardes, je me suis avancé lentement, et j'aperçu une rame allant et venant dans l'eau. M'approchant plus pour bavarder avec le rameur, je ne découvrait ni barque ni rameur, mais juste la rame qui ... ramait toute seule."]

A la cantonnade : "Quelqu'un a a-t-il été confronté au même genre de phénomène, récemment ?"

@ Valkor

L'assistance semble gênée, confuse que quelqu'un prenne ça au sérieux, comme s'il était habituel que l'homme brode un peu ses "aventures". L'homme blond qui venait de rentrer paraît écouter tout cela avec attention. Ca y est, Valkor se remmémore où il l'a aperçu ; c'est ce Yelmalion que l'on a retrouvé blessé dans le marais.
Valkor parcourt la salle du regard, personne ne bronche. La serveuse va et vient avec des chopes, et passant à côté de Valkor, parle tout bas :

"Moi, ça fait dix fois depuis ce matin que le feu s'éteint et que je me fait engueuler."

puis, elle part en cuisine.

@ Sorana

Par son silence, Humakt répond aux prières de sa guerrière. Les cendres des runes s'envolent doucement, Sorana garde les yeux clos, c'est son coeur qu'elle entend battre, sur un rythme guerrier. Lorsqu'elle se relève, elle sait. La mort ne rôde pas en ces lieux, elle en serait même plutôt absente.

Debout, elle voit Braggi qui monte la garde et Rurik qui s'acharne à faire du feu. Il semble renoncer quand soudain une étincelle, le pétillement semble être le seul bruit capable de perturber le silence d'Humakt, une flamme, le feu prend enfin.

Narrateur a écrit:

@ Valkor

L'assistance semble gênée, confuse que quelqu'un prenne ça au sérieux, comme s'il était habituel que l'homme brode un peu ses "aventures". L'homme blond qui venait de rentrer paraît écouter tout cela avec attention. Ca y est, Valkor se remmémore où il l'a aperçu ; c'est ce Yelmalion que l'on a retrouvé blessé dans le marais.
Valkor parcourt la salle du regard, personne ne bronche. La serveuse va et vient avec des chopes, et passant à côté de Valkor, parle tout bas :

"Moi, ça fait dix fois depuis ce matin que le feu s'éteint et que je me fait engueuler."

puis, elle part en cuisine.

Voyant l'assistance surprise, Valkor opte pour terminer sur une boutade : "Bon, si ça n'arrive pas souvent, c'est qu'on n'abuse pas de la bière, par ici", dit-il en souriant.

Il prend congé de la joyeuse tablée et s'en retourne à sa table. Une fois assis, il fait signe à la serveuse de s'approcher.

@ Valkor

Valkor va s'asseoir, son repas l'attend toujours autant appétissant mais moins chaud, et attend le retour de la serveuse. En bon marchand, il n'a pas ses oreilles dans sa poche. La serveuse ressort des cuisines les bras chargés, distribue les chopes et se dirige vers le Yelmalion tout proche de Valkor.

@ Zargosos

Un peu de piquant et de surprenant n'est en rien pour déplaire à Zargosos. Enfin, quelquechose se passe ici .
La serveuse s'avance :

"Monsieur, désirez-vous une table ?"

@ Sorana

Rurik se retourne et sourit à ses partenaires, Braggi cligne d'un oeil, mais se reprend quand Sorana le dévisage.
Enfin quelquechose tourne rond dans cette forêt. Puis Rurik prend la parole :

"Bien, s'il ne nous reste rien à faire ici, éteignons ce feu et rejoignons les autres. Une patrouille de nuit n'est pas encore rentrée."

@ Jarinalda

La prêtresse semble dépitée, mais garde espoir. Quelques femmes entrent prier dans le temple puis ressortent.
Jarinalda sans qu'Haloric s'impatiente dehors, il n'est toujours pas habitué à faire le piquet devant le temple à attendre sa femme .

@ Langar

Langar s'en va vers le village et s'enquiert au passage des nouvelles des voisins. Les premiers n'ont rien remarqué, mais lorsque les Markson ont vidé leurs seaux d'eau ce matin, elle semblait avoir gelée à l'intérieur. Et cela alors que les rayons d'Elmal chauffe agréablement l'air. De plus en plus intrigué, Langar se dirige alors vers le temple d'Ernalda qui se trouve tout proche à présent.

@ Kavnart

Kavnart se demande ce qui peut bien se passer avec la relève. Il est suffisament fatigué comme cela. Ce n'est pas tant l'absence de feu, mais plutôt tous ces bruits étrange qui l'ont perturbé cette nuit, on se serait crû en pleine jungle, avec ces piaillements, ces cris de singes...