[RP] Chimère : créature chaotique ou simple rêve ?

Narrateur a écrit:

Valkor traîne sur les chemins dans le village à la recherche d'Elwenn, il tombe alors nez à nes avec Orkalm. De façon surprenante, ce dernier le charrie gentiment en lui demandant quand il compte épouser sa fille ! Visiblement, Orkalm a bien abusé de la bière de chêne ...

Valkor élude gentiment, sur le mode "peut-être, quand tout ceci sera fini...", puis va se coucher.
Au matin, après le discours de Langar et avant la cérémonie, il demande à Bert ce qu'il pense de son hypothèse (amis des wyrms, un truc qui doit se réveiller, tout ça...)

@ Valkor

Bert semble intéressé par les hypothèses de Valkor :

"Mon jeune ami, vous êtes dans la voie de la raison. Je ne puis hélas vous en dire plus, l'Empire des Amis de Wyrms reste méconnu et secret car ils nous a fait beaucoup de tort à nous humains. Je n'ai cependant aucun souvenir qu'ils aient endormi une quelconque créature, ils faisaient plutôt des ... expériences sur ces dernières. Mais voyons ce que la cérémonie va nous apprendre."

@ Tous

Après cette grande cérémonie digne de figurée parmi les grands moments du clan Fangelisière, la nuit a été dure pour beaucoup de monde. Les têtes faisaient mal, les estomacs se ressentaient de la boisson. Mais plus pénible, les phénomènes se poursuivaient. Une longère s'est transformée en or avant de s'efffondrer sur ses occupants, des enfants se sont réveillés dans des corps d'adultes, et les sangliers de réserve à l'auberge (morts et séchés depuis longtemps) se sont enfuis à toutes pattes . Les prêtes ont été actif en ce matin du jour du Vent afin de réparer ces anomalies ; ils n'ont juste pas pu récupérer les sangliers...

Jour du Vent, semaine de l'Harmonie, saison du Feu.

La cérémonie pour Orlanth se prépare ...

Vers la dixième heure, la colonne des hommes et des garçons quitte le village et gagne un cirque de collines où les vents soufflent favorablement. Alfgar ouvre la marche, suivi des frères Lainedure : son adjoint (Suidren), et Langar qui endosse aujourd'hui le rôle de maître de cérémonie.

Arrivés au site, les hommes se répartissent en cercle autour de l'officiant. Auprès de chacun se tient son aîné, ravi et tendu à la fois, qui attend d'être initié et, peut-être, de courir dans les bois. Elmal fait rutiler les armes polies.

Langar entouré des notables lance un dernier regard circulaire, rassemble son courage et se prépare à appeler l'orage à lui. Il lève ses armes qui lui viennent de son père, prie l'âme de ce dernier de ne pas le renier, pense aussi à son maître le Seigneur, et frappe du plat de la lame sur l'umbo de bronze. Les guerriers l'imitent et il entonne un péan, repris par tous.

Le bruit enfle et croît et bientôt l'orage roule dans le cirque. Alors, un à un, les garçons prennent les armes de leur père et viennent au centre, assister Langar. Leurs joues deviennent rouges de fierté tandis qu'Alfgar les frappe rituellement et interrompt son chant pour les initier.

Tant de ferveur finit par ébranler l'air et les coups deviennent frénétiques, on croirait que la bataille du J'ai Combattu, Nous Avons Vaincu se rejoue ici ! Pour finir, le péan se fait chant à la gloire d'Orlanth, et chacun en appelle à celui qui a vaincu le Chaos et les Ténèbres pour qu'il fasse à nouveau le prodige de les aider à chasser les maléfices !

La cérémonie se prolonge encore longtemps pendant son inconscience, à la fois pour honorer Orlanth, pour faire passer tous les jeunes, et pour que Langar ait le temps de bien vivre tout ce que son dieu peut lui faire connaître. Puis on le relève tandis que les pères étreignent leurs fils et que des cris d'exaltation résonnent encore : nombreux sont ceux qui, saisis par la ferveur, continuent de frapper et se mettent à courir et danser en armes, remerciant encore Orlanth.

On envoie les garçons chercher les femmes et, en attendant, tous s'assoient sur le flanc d'une colline pour débattre des événements. Langar, debout au pied de la colline avec Alfgar, tremble encore et il faut un jet d'eau, tirée d'une outre fraîche, pour qu'il puisse enfin parler.

"Loué soit Orlanth l'Indomptable," commence-t-il. Il croit parler normalement, à voix haute, mais se rend compte que, sous le choc, il crie à moitié. Il se maîtrise et continue. "Dans le rêve qu'il m'a envoyé, son Vent divin me portait au long du corps d'une bête immense. Son corps était un fleuve d'écailles et je n'en voyais pas le bout. Puis je vis qu'il n'y avait pas de bout : le monstre se mangeait la queue !"

Un repos, puis : "C'était l'Ouroboros !" Et enfin : "Alfgar, notre chef, permets-moi d'aller parler aux prêtres afin qu'ils éclaircissent ce mystère !"

@ Tous


A la lumière de toutes ces informations, chacun est amené à réfléchir à leurs significations. L'heure de midi approche, et les estomacs se rappellent à leurs propriétaires. Ces deux dernières cérémonies ont puisés dans les organisme, un banquet est alors organisé avec les restes des cérémonies sur la place du Grand Chêne. Ainsi, les esprits pourront se mêler et les idées se partager...

Les visages refleurissent autour des grandes tables. Ernalda a parlé par Jarinalda, Orlanth a soufflé et tonné, Elmal brille toujours, et si l'on ne peut toujours pas enrayer les anomalies, au moins le pouvoir d'Humakt a-t-il réussi à les juguler par endroits. Les Lunaires n'ont pas montré le bout de leur nez, et ils semblent bien loin à côté de ce qui se passe à Esprit des Aulnes. La confiance revient, d'autant plus que de nombreuses familles peuvent à présent s'enorgueillir d'un nouvel initié qui se pavane devant les filles et se paie sa première cuite d'homme.

Comme la veille, Valkor se rend au temple de Lankhor Mhy, en essayant cette fois-ci de se faire accompagner du vieux Bert.
Il dirige ses recherches spirituelles vers le mythe d'Ouroboros, et essaie de savoir ce qu'il symbolise, où il est endormi, et ce qui pourrait le réveiller, comment pourrait se manifester ce réveil, etc.
connaissance (1M) pour renforcer chacune des connaissances qu'il a :
mythes héortiens 13
mythologie des Porteurs de Lumière 17
mythologie de Lankhor Mhy 17
mythologie d'Issaries 17
érudition générale 17
Autant dire que Valkor met le temps qu'il faut, s'arrêtant à peine pour manger...

@ Valkor

Après tant d'efforts, de prières, avec l'aide dévouée de Bert impressioné par la ferveur du jeune homme, Valkor comprend que l'Ourobouros est le symbole principal des dragons, et qu'il représente leur vision cyclique et paradoxale de l'univers. Quant au reste, Valkor n'en sait pas plus.

Jarinalda est seule dans la longère familiale, elle s'est pleinement reposée et pense à la parole des Dieux...

... et n'y comprend pas grand chose, malheureusement.

Assez paressé ! se dit-elle. Elle se lève et décide d'aller discuter avec certains membres du clan sur toute cette histoire.

En sortant de la maison familiale elle remarque qu'Haloric est là avec Alusara.

"On t'attendait" dit-il

"On se demandait même si tu allait te lever un jour" renchérit Alusara.

"Allons voir Valkor, c'est un érudit et un grand voyageur. Son savoir et son expérience pourront peut être nous aider à comprendre ce qui se passe. Haloric, mon chéri, il va falloir que tu me racontes tout ce qu'il s'est passé depuis la fin de la cérémonie à la Déesse"

Tous trois se mettent donc en route...

@ Jarinalda

Alusara semble s'être habitué aux cris étranges des animaux, maintenant il n'hésite plus à s'approcher et même chasser dans les buissons d'où proviennent des rugissements .
Haloric fait à sa douce le récit de la cérémonie matinale et lui parle de la vision qu'Orlanth a révélée au village. Il iui fait aussi part des étranges évènements de la nuit. Il a même entendu l'histoire de Garinalda, qui selon les commères ne serait pas heureuse en ménage, qui s'était ruée pendant la nuit dans le lit de plusieurs nouveaux initiés en y accomplissant des "rituels" pour Ernalda leur mère à tous. Les nouveaux initiés l'ont été de plusieurs manières ...

Citation :

Les nouveaux initiés l'ont été de plusieurs manières ...

A ces mots, Jarinalda éclate d'un rire joyeux. Et tout en riant, danse quelques pas.

...

Voyant que tout le monde festoie, Jarinalda et ses deux compagnons prennent place et soulagent leurs ventres affamés.

Ne trouvant pas Valkor, Jarinalda se renseigne et apprend qu'il est au temple de LK. Elle en profite pour féliciter Langar.

"Nous devons trouver un moment pour discuter de la Parole des Dieux. Nous avons fait face au malheur qui frappe notre communauté, c'est l'occasion pour certains d'entre nous de faire valoir leur bravoure, leur courage et leur sagesse en trouvant la solution à ce problème" lui dit Jarinalda avec un regard insistant et intense.

"Il serait bon que Valkor se joigne à nous, c'est un sage gris et un grand voyageur, son savoir peut nous être utile. Sorana a fait preuve d'une magie puissante pour effacer certains effets étranges dont nous somme victimes, nous ne pouvons l'écarter".

"J'ai vu que tu a pris Zargosos sous ta protection. Quel étrange alliance ! mais Orlanth nous a montré que nous pouvions accepter des étranger dans nos rangs, tant qu'il se montraient vaillant, respectueux et honnête. Qu'il en soit ainsi !".

"J'ai aussi remarqué que Kavnart suivait de près Sorana [sourir], il est le neveu de notre chef, nous ne pouvons nous passer de son appui".

"Nous devons nous réunir au plus vite, discuter et agir pour le bien des notres. Echouons dans cette dangereuse tache et nous entraînerons tout le clan dans notre chute. Réussissons dans cette entreprise périlleuse et nous serons couvert de gloire !".

"Je connais un endroit où nous pourrons discuter au calme... près du vieux cerisier. Quand dis tu ?".

"Je m'en remets à ta sagesse, guérisseuse. Il me semble effectivement que ceux que tu as nommés sont parmi les plus valeureux du clan. Quant à Zargosos, si j'en juge par les traces de la bataille qu'il a livrée dans le marais, c'est un homme de valeur. De plus il respecte nos coutumes et son dieu est honorable."

Langar s'occupe d'aller chercher Kavnart et Zargosos parmi les tables.

*Des dragons...*

Adossée contre Fend-les-Eaux, le hall du chef de clan, Sorana s'interroge...

*Le résultat de tant d'efforts... Cette réponse n'est-elle pas pire que l'incertitude qui règnait jusque là ? Car on peut combattre l'inconnu, l'épée à la main, la foi dans le coeur ; mais les dragons... Comment vaincre les dragons ?*

*Nul, dans le clan, n'a l'étoffe d'Alakoring Brise-Dragons. Pas même ce jeune Langar Lainedure. Pourtant, nul doute qu'il sera l'une des révélations de ces temps d'adversité.*

Sorana se remémore en souriant son discours devant les hommes du clan.

*Quel étrange mélange de fougue et de sagesse. Les épreuves l'ont martelé comme le fer dont on fait les meilleures armes. Sans cesse le malheur s'est abattu sur lui, sans cesse il s'est fait plus dur et plus sage. La force de rappeler au clan sa fidélité à Orlanth, la sagesse d'agir en secret.*

Sorana reprend un peu de vin. Son corps est épuisé par deux longues journées passées à combattre pied à pied cette étrange magie draconique qui s'acharne sur les siens, mais son esprit est plus que jamais alerte.

*Oui, voilà un homme du meilleur métal qui a su, le temps d'un soir, rendre sa fierté aux hommes du clan. Cependant, à quoi nous servira l'espoir si la colère draconique s'écrase sur nous ?*

@ Sorana

Toujours adossée, Sorana aperçoit Langar et Zargosos qui cherche Kavnart parmis les tables.

@ Valkor

En sortant du temple accompagné du vieux Bert, Valkor rencontre Jarinalda qui le chercher. Elle propose une réunion informelle avec d'autres membres du clan pour discuter des divinations et lui propose de les rejoindre.

Sorana lève sa lourde carcasse et jette un coup d'oeil au corbeau qui depuis trois jours semble l'observer.

*Est-ce là ton désir, père des Lames ? Devons-nous tenter de nous substituer à plus sage et plus adroit que nous ? Comment les enfants que nous sommes pourraient-ils réussir là où nos anciens semblent échouer jusqu'à présent ? Je suis ta servante, Maître des Neuf Silences. Mais face aux mystères de la magie draconique, que puis-je ?"

Elle hésite...

@ Sorana

Il n'y a plus que Sorana, le vent, le silence et le corbeau. Ce dernier tourne sa tête, il semble plonger son regard dans celui de Sorana, puis s'envole. Un signe, un acte anodin. Ces jours-ci tout semble étrange ...

"Ah, Jarinalda... Il me faut interroger Lankhor Mhy plus avant... En effet, un réveil d'Ouroboros ne pourrait signifier qu'une chose, la fin de notre monde, et je n'ose l'envisager..." (Quitte à jouer des échecs aux dés, autant imaginer le pire, hein )
"Aussi, je pense qu'une cérémonie en son honneur ne serait pas superflue. Serais-tu prête à m'accompagner dans mes prières ?"

En termes de jeu : Valkor interrogera dans ses prières Lankhor Mhy sur : 1. le risque encouru suite au réveil de ce qui semble être un Dragon ; 2. comment ralentir le processus de réveil le temps de trouver une solution.
Si vous pouvez attendre jusqu'à demain soir (réunion de famille oblige) je vous poste une cérémonie ad hoc.
Sinon, Valkor proposera en dernier recours d'aller voir les dragonewts de l'oeil du dragon, histoire de voir ce qu'il se passe chez eux.

*Soit, ainsi c'est à moi de choisir ma route... Depuis deux saisons que je suis ici, je végète, le quotidien et les souvenirs du passé me pèsent. Il est de temps de repasser par le feu de ta forge, ô Seigneur des Fins, car il est inutile de repousser le danger et l'épreuve. C'est parfois la peur de la mort qui pousse les hommes à la mort.*

Sorana s'avance alors, ses cheveux de feu emportés par le vif vent du nord, sur son visage un sourire, mince comme une lame.

"Langar Lainedure, tu sembles fait du métal dont on fait les héros... Aurais-tu besoin d'une épée à ton côté ? Car je sens et le souffle du dragon sur ta nuque et la soif de hauts faits dans mon coeur. Irons-nous ensemble balayer les maléfices qui accablent notre clan ?"

Elle le défie du regard et attend sa réponse, les bras croisés.

Derrière elle, perché sur le hall du clan, un oiseau noir observe la scène.

@ Sorana
"Si j'ai reculé un jour, épouse de l'Epée, c'est devant une vie médiocre et non devant le danger. Puisque tu m'offres d'expier ce que certains prennent quand même pour de la lâcheté, ainsi soit-il : nous unirons nos bras dans cette quête."

Prise d'une impulsion soudaine, Sorana saisit les avants-bras du jeune initié d'Hedkoranth, avant de déposer un baiser sur sa joue. Elle sourit, et pendant un instant les nuages funestes - qui semblent encombrer habituellement son regard -se lèvent, laissant percer le soleil éclatant de ses yeux verts.

Alors, le tenant un court instant dans ses bras, elle lui répond d'une voix volontairement sonore :

"Tes paroles sont d'acier, Langar Lainedure ! Pour notre clan, nous vaincrons ou nous mourrons ensemble. Mais, et Humakt m'en est témoin, saches qu'il n'y a nulle lâcheté à racheter. Le jeune guerrier fougueux parti à l'assaut de Kero Fin n'était en rien un lâche, un fou, un inconscient sûrement oui ! Mais pas un lâche. Jamais. Qui tiendra de telles accusations devant moi en répondra sur son épée."

Puis lâche Langar en riant.

"Bien, allons recruter nos autres compagnons d'aventure."